Si vous désirez imprimer un livre photo ou si votre livre contient des illustrations, dessins, que vous devez scanner (numériser), la lecture de cet article devrait vous économiser du temps et de la sueur ! Ces lignes ont pour vocation de vous en apprendre un peu plus que les conseils de bon sens prodigués dans l’article « Insérez des images dans un fichier Word®« . Vous allez apprendre pourquoi il est important de choisir une bonne résolution de numérisation. Vous verrez aussi comment déterminer cette dernière en fonction du travail à scanner. Plus encore, vous découvrirez les raisons techniques qui imposent ces choix.

Pour bien imprimer, il faut d’abord bien scanner

Plutôt que de choisir une résolution de numérisation « au doigt mouillé », il vaut mieux connaître la résolution de travail de la presse de votre prestataire. Les presses HP Indigo® utilisées chez DFS+ utilisent une linéature de 175 lignes. Ceci signifie que sur une distance d’un pouce (2,54 cm), la presse imprimera 175 lignes de points de différentes tailles.

A moins que vous soyez un homme de l’Art, le concept de linéature doit vous être étranger. Vous devez cependant être familiarisé avec le concept de résolution décrite en points par pouce (ppp). Il existe une relation entre la linéature et la résolutions en points. Divers coefficients peuvent être appliqués pour passer de l’une à l’autre en fonction de la qualité du document à produire et des niveaux de linéature. Cependant, pour simplifier, on considère qu’un coefficient de 1,5 convient pour une presse qui imprime en 175 lignes. Donc, la résolution « idéale » pour obtenir le meilleur résultat sur nos presses est : 175 x 1,5 = 262,5 points par pouce.

Pour simplifier, scanner à une résolution de 300 ppp vos images à leur format final est parfait pour nos presses.

 

Pourquoi il ne faut pas « sur-échantillonner » vos scans ?

Vous pouvez être tenté d’utiliser des résolutions de travail plus importantes que 300 ppp lors de la finalisation de votre image. Après tout, les disques dur du XXIème siècle ne sont pas avares de « gigas » pour stocker facilement vos documents. Le résultat risque cependant d’être inverse à l’effet recherché.

En effet, si vous proposez au RIP* d’une presse une résolution qui dépasse sa résolution de travail optimale, il va « sous-échantillonner » votre image. Il va « traduire » du 600 ppp (par exemple) en 300 ppp (sa résolution idéale). Le problème c’est qu’il le fait mal car il n’est pas conçu pour cela. Et votre image sera floue !

N’oubliez pas que la fonction principale d’un RIP est de traduire les indications de couleur de votre fichier en gouttes d’encre sensées les reproduire au mieux. Un RIP n’est pas un supercalculateur mathématique. De plus, il aura bien plus de difficultés à manipuler des fichiers de plusieurs Go (giga-octets). Quelquefois, il en sera tout simplement incapable.

« Sur-échantilloner », scanner à une résolution trop importante, vous fera perdre sur tous les tableaux ! Votre intérêt est donc de rester raisonnable et de choisir correctement vos valeurs de résolution.

A quelle résolution scanner l’original ?

Nous avons vu dans l’article « Comment préparer vos images pour l’impression » que les documents de départ doivent être rangés dans un dossier nommé « base ». Ce scan de départ n’obéit pas aux mêmes contraintes que l’image qui sera insérée dans votre livre. Nous vous conseillons donc de le numériser à la résolution de 600 ppp, ce qui devrait convenir la plupart du temps.

Exception : si vous devez produire un document fini plus grand que le document initial, il faudra donc augmenter la résolution du premier scan.

Et pour le document prêt à l’impression ?

Le document destiné à l’insertion dans votre livre doit être amené à sa taille finale. Ceci est important car si vous numérisez (scannez) une image en 300 points par pouce à un format de 200mm x 200mm et que vous l’importez dans votre ouvrage dans un bloc de 100mmx100mm en la redimensionnant, la résolution de votre image se transforme en 600 points par pouce. Logique !

Vous enregistrerez cette image modifiée et aux bonnes résolution et format final dans le dossier « elem » de votre travail. La voici prête pour son importation dans votre fichier de livre.

* RIP : Raster Image Processor : il s’agit de l’ordinateur accolé à la presse qui va transformer vos images en langage compréhensible pour l’impression de points de couleur.

Si vous vous sentez une âme de « chercheur es-couleur » vous pouvez vous plonger dans l’excellent ouvrage de Christophe Collin « Petit guide pratique du prépresse et de l’imprimerie modernes ».

Chargement...