Le domaine de la couleur est tellement vaste et il peut être abordé de tellement de manières différentes qu’il fera l’objet de plusieurs articles plus ou moins ardus. Cet article a pour but de vous initier aux principes de base du travail des images pour l’impression. Ici, le propos est de vous fournir des conseils simples et facilement applicables. Les quelques règles énoncées maintenant, si vous les suivez attentivement, vous éviteront de graves déconvenues et vous faciliteront la vie tout au long du travail de création de votre livre.

Capture des images

Le scanner a longtemps été l’outil de récupération préférentiel des images. Aujourd’hui il est supplanté par les appareils photo numériques ou les banques d’images en ligne telles Fotolia®-Adobe Stock®. Le point à valider est la résolution des images que vous achetez ou que vous capturez avec votre appareil photo. Un dessin au trait (en noir et blanc) nécessitera une résolution minimale de 1000ppp (points par pouce), une photo ou image couleur demandera 300ppp. Ces chiffres sont directement fonction des capacités de l’oeil humain à discerner la netteté du flou et des caractéristiques des matériels d’impression à produire une image nette. Attention : sur les banques d’images, les images en 72ppp (ou « dpi » : dot per inch) vous apparaîtront nettes à l’écran et bien moins chères que les images en 300ppp mais elles seront floues à l’impression !

Dans cette capture d’écran tirée du site Fotolia® vous pouvez noter que le nombre de crédits à investir varie en fonction de la taille de l’image.

En ce qui concerne votre appareil photo, choisissez une résolution assez élevée, sans aller jusqu’aux résolutions maximales. Ces dernières vous seront utiles si vous désirez imprimer de grands posters mais pour une image de quelques centimètres-carrés elles seront inutiles et encombreront bien trop vite votre carte-mémoire.

Rangement des images

Vous devez ranger vos images dans un dossier de base telles quelles. Vous pouvez appeler ce dossier « Base ». L’image placée dans ce dossier ne sera pas retouchée.

Dans un deuxième temps vous l’enregistrerez dans un autre dossier que vous pouvez appeler « Eléments ». C’est cette image que vous travaillerez en vue de l’insertion dans votre document. Ce principe est très utile si – par exemple – vous réduisiez de trop une taille d’image, si vous vous trompiez dans la résolution finale, ou autre, et que vous ayez besoin de reprendre le travail à zéro.

Une fois la photo définitivement préparée, vous pourrez l’enregistrer dans un troisième fichier que vous pourrez appeler « Définitif ». Tous les professionnels de l’image pratiquent ainsi.

Mise au format

Vous avez donc rangé votre image dans « Base » et vous effectuez maintenant un « Enregistrez-sous » pour la copier dans « Eléments ». Choisissez « Photoshop » comme format de fichier.

Un élément à vérifier est la taille finale de votre image telle qu’imprimée dans votre ouvrage. Si votre image doit mesurer 150mm x 44mm une fois imprimée, vous devez maintenant la travailler dans votre dossier « Eléments » dans ce format-ci et à la bonne résolution (300ppp pour les images et 1000ppp pour les dessins au trait).

Vous pouvez régler la taille de l’image en passant par les menus « Image » > « Taille de l’image ».

Dans cette capture écran, la taille de l’image est de 150mm x 44mm et la résolution de l’image 300ppp.
C’est la taille à laquelle l’image sera imprimée, tout est ok !

RVB ou CMJN ?

Ces abréviations caractérisent des espaces colorimétriques. Sans trop entrer dans les détails, l’espace RVB sera l’espace de travail des écrans, appareils photos numériques, scanners et le CMJN sera l’espace de travail des presses destinées à l’impression de votre livre. Le point à garder en tête est que le RVB peut traduire un plus grand nombre de couleurs que ce que peut imprimer une presse en CMJN. Si vous ne voulez pas avoir de surprise au moment de l’impression, passez le « mode » de votre image (« Image » > « Mode ») de « Couleurs RVB » en « Couleurs CMJN ». Vous pouvez ainsi observer l’image telle qu’elle apparaîtra une fois imprimée.

L’enregistrement final

Repassez votre image en mode RVB et enregistrez votre fichier. Vous pouvez maintenant réaliser un dernier « Enregistrez-sous » vers votre dossier « Définitif ». C’est le moment de choisir le format définitif de l’image. Je vous conseille le format JPEG, qui allège grandement votre fichier image sans le dégrader de façon perceptible.

Vous pouvez régler les « Options JPEG » à votre convenance. Je ne vous conseille pas de modifier les réglages proposés par Photoshop® quant au format. Vous pouvez laisser le réglage de « qualité » au maximum, cela n’alourdira pas trop votre fichier.

À bientôt pour un article traitant de la correction colorimétrique !

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